Elles ont l'appétit du bonheur et le don de la légèreté. Du charme à débordement et un caractère bien trempé. Sensuelles et racées, les femmes espagnoles séduisent par leur naturel bouillonnant.
Ma mission d'infiltrée durait 48h. Je me suis glissée dans la jolie peau de Rosa, Madrilène à la volubilité ponctuée d'éclats de rire.
J'ai suivi son rythme, marché dans ses pas. Je me suis effacée derrière elle pour mieux découvrir sa ville : Madrid, cur palpitant de l'Espagne.
Portrait
La trentaine épanouie. Des cheveux de jais. Une coupe courte et structurée. Rosa a du style sans en avoir l'air. Elle tire sur ses cigarettes aussi nonchalamment qu'elle roule les "r".
Se fâche aussi vite qu'elle rie. Parle aussi vite qu'elle boit. Et avale ses tapas comme elle dévore l'instant.Me llamo Rosa. Rosi, pour les intimes.
Madrid, ville de cur au ciel azur
"Je ne suis pas Madrilène de naissance. Comme la plupart de mes amis, je suis venue à Madrid pour y faire mes études. "A buscarme la vida", comme on dit. Entre les galères de logements et les petits boulots, Madrid ne m'a pas toujours épargnée. J'ai dû y faire mes marques, y trouver ma place. Mais sa frénésie vitale m'a très vite emportée."
Madrid est fidèle à l'âme espagnole. Elle vit sa vie dehors.
Chaque coin de rue révèle un nouveau bar. Chaque quartier, un coin de verdure.
Et la clarté limpide du ciel compense l'obscurité des vieux appartements. "L'azur du ciel", si cher à Hemingway.D'une jungle urbaine, Madrid ne s'en donne que l'allure. Intimidante et grandiose de jour, elle découvre son vrai visage à la tombée du soir. Chaleureuse, conviviale et trépidante.Brûlante l'été, glaciale l'hiver, elle conjugue les extrêmes avec séduction. Elle est l'esprit festif et la tradition familiale. Depuis toujours, elle fascine et inspire. Les artistes ne s'y sont pas trompés. Et Almodovar ne sera pas le dernier.Je suis ici chez moi. Je suis Madrilène de cur.