Ce jour où votre enfant vous déclare que le Père Noël n’existe pas, que la Petite Souris non plus et qu’il sait que ce sont les parents qui apportent les cadeaux sous le sapin et les pièces sous l’oreiller.
Ma fille cadette m’a sorti ça de but en blanc, sans préambule ni précaution. « Maman, en fait, le Père Noël n’existe pas, c’est les parents qui achètent les cadeaux. » Elle m’a jeté ça à la figure, comme une évidence, mais avec une pointe de déception, comme si elle découvrait que la magie n’existait pas vraiment. Et pire, elle s’est rendue compte que nous lui avions menti.
Et pourtant, la magie existe bel et bien, cette magie de la veillée de Noël autour d‘un chocolat chaud et de friandises,
à regarder les films et dessins animés de fin d’année. La magie de Noël et de son repas de famille où l’on retrouve grands-parents, oncles et tantes, cousines et cousines et que l’on déballe nos cadeaux tous ensemble. La magie du sapin et de ses décorations, des bougies, de l’odeur du pain d’épice qui parfume la maison…Cette magie là, ma fille n’en a cure. Elle voulait croire encore à la vrai magie, celle où un gros monsieur en rouge arrive à passer dans un conduit étroit de cheminée, où des rennes volent dans le ciel pour tirer un traineau contenant des milliards de cadeaux pour tous les enfants de la Terre.
La magie d’une petite souris portant une pièce sur son dos à échanger contre une dent de lait.Bientôt, elle ne croira plus à rien et deviendra une adulte triste et fade comme nous autres. Grandir, c’est aussi perdre ses illusions et entrer dans la réalité terne de la vie.
Grandir, c’est un peu triste au fond.