Appelez-moi par mon prénomNina Bouraoui - Editions StockSortie le 4 septembre 2008
"Je comparais l'existence à une lave chaude et dorée, coulant sous nos peaux, nous rendant sacrés." Voilà ce que l'on peut lire en quatrième de couverture.On pourrait y trouver de la poésie et y déceler l'annonce d'une histoire d'amour, de celles qui vous transportent et vous rendent invincibles. On pourrait se dire que ce livre est enfin celui que l'on cherchait depuis longtemps, celui qui raconterait les sentiments comme on les ressent, et qui deviendrait un indispensable de notre recherche vers la plénitude. Le problème avec le bonheur, c'est que ça devient rapidement ennuyeux...
Ce roman tend à décrire les sentiments amoureux d'une histoire qui débute,
les questionnements et les certitudes qui pointent, mais l'enchaînement de métaphores mielleuses devient vite pesant. On attend avec impatience un scénario qui ne vient pas, un rythme, une cassure du récit qui nous accrocherait un peu plus, nous donnerait envie de tourner les pages suivantes.J'avais coutume de dire que peu importe l'histoire, la qualité d'écriture faisait un bon bouquin. Je faisais fausse route. Ici, même si les mots sont bien choisis, les phrases suivent pratiquement toutes le même schéma : imparfait - participe présent, ajoutez un abus de parenthèses et la déception sera complète.
Nina Bouraoui,
à qui on a reproché son écriture saccadée, n'aurait sûrement pas dû écouter ses détracteurs. Avec "La vie heureuse", elle nous avait transporté dans le monde secret de l'adolescence et de ses désirs contrariés avec délice, et même si quelques éléments de cette histoire persistent çà et là (comme le déroulé entre la France et la Suisse), le rendu de ce dernier roman est fade.Dommage, trop dommage pour une écrivain dont on attendait tant.