Témoignage :
"Il y a 10 ans, j'étais enceinte de mon troisième enfant : une petite fille enfin ! Après l'accouchement, je me suis rapidement sentie étrangère à mon bébé. Puis de retour à la maison, ce sentiment devenait plus lourd au fil des jours.Je me trompais de prénom ou j'en venais à appréhender le réveil de ma fille. Je lui avais même trouvé un surnom méchant, en l'appelant "tiens, voilà Gozilla qui se réveille !". Et puis j'étais de plus en plus fatiguée et je n'arrivais pas à récupérer. En un mois, j'ai été complètement abattue.
J'ai alors décidé d'interrompre l'allaitement de ma fille, mais nos rapports devenaient de plus en plus tendus, complexes.
Une puéricultrice est venue à la maison pour m'aider au sevrage. Et là, elle m'a simplement expliqué que la difficulté maternelle, ça existait. Nous n'avons pas parlé allaitement, mais elle m'a donné une adresse.J'ai finalement appelé ce numéro et j'ai été hospitalisée en urgence pour une dépression post-partum. J'ai été prise en charge dans une unité "mère-enfant". Cela m'a permis d'être entourée, de pouvoir parler.Je suis ressortie deux mois plus tard et je me suis reconstruite petit à petit.
Les deux premières années ont été difficiles mais maintenant j'ai une belle relation avec ma fille..."
Merci à Nadège Beauvois-Temple, co-présidente et
fondatrice de l'association Maman Blues www.maman-blues.org.Alors, baby blues or not ? Questions - réponses, par ici !