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C'est décidé, je prends une fille au pair pour l'été

L'année a été éprouvante : un accouchement en début d'hiver, une grosse promotion de boulot et autant de stress les 6 mois qui ont suivi, une vie de famille gérée tant bien que mal avec changement intempestif de nounou pour mon aînée de 3 ans et son tout petit frère. Je suis crevée.

Petits trucs et astuces pour bien choisir la fille au pair :

Elle est censée travailler entre 30 et 40 heures par semaine pour 80 à 100 €, nourrie, logée, frais de voyages réglés par la famille d'accueil. Personnellement, je la mobilisais plus d'heures mais je la payais en conséquence.

Faites-vous une idée de la fille au téléphone, à sa voix. Préférez-la dynamique, annonçant des faits précis... comme si elle passait un premier entretien d'embauche.

Demandez-lui si :- elle a des petits frères et sœurs. C'est mieux pour appréhender le quotidien de la petite enfance,- elle sait nager, faire du vélo, conduire... en fonction de vos attentes,- si elle a des passions, si elle sait s'occuper toute seule.

Evitez les filles trop syndicalisées, celles qui demandent le planning horaire 15 jours à l'avance. Vivre en famille nécessite de la flexibilité.

Nationalités : Bien sûr, l'exception confirme la règle mais les américaines sont souvent des petites princesses, trop aidées. Les meilleures pour moi et ma copine Eglantine ? Les tchèques, les hongroises, les roumaines... Intelligentes et discrètes, elles sont généralement motivées et s'occupent bien des enfants.

Les mois d'été approchent. Je ne pense plus qu'à mes vacances corses : réservation d'une maison, billets d'avion et SNCM...

J'organise tout. Tout à coup, c'est la panique ! Je n'ai pas prévu de nounou, pardon de jeune fille " au pair ".

Je n'en ai jamais eu.

Comment ça marche ?

Jusqu'à présent, je m'en passais. Mais là j'imagine mal les virées en mer, les après-midi plage, les apéros improvisés sur le petit port de pêche... avec,

Collés à mon paréo, le mini schtroumpf de 8 mois à peine et son petit bout de grande sœur.

J'interroge ma copine Eglantine, grande experte en matière d'au pair, qui me narre des anecdotes aussi poilantes qu'inquiétantes.

Dans le désordre, elle a eu la Brésilienne de Sao Paulo qui, une fois sur la plage avec ses petits lui a avoué qu'elle ne savait pas nager. Désespérée, à 1000 km de Paris, Eglantine est prête à lui payer des cours de natation.

Et la jeune fille de lui répondre - mollement : "J'ai peur de l'eau, j'ai l'impression que je vais être aspirée. Même le bain, j'ai peur de m'en approcher". Un comble pour une fille qui vit à l'année sur une plage.

Oust : virée !

Puis elle a eu celle qui s'est mise à la traiter d'esclavagiste le jour où elle lui a demandé de vider une poubelle, une autre qui, censée surveiller les enfants à la plage, s'endormait en plein soleil tel un cachalot échoué. Quand elle ouvrait un œil, elle s'approchait au bord de l'eau, une bouteille de soda dans une main, une clope dans l'autre... Pour surveiller les enfants, c'est génial.

Parmi quelques embauches réussies, Dorotha, étudiante en médecine, championne de tennis et de natation.

"Elle était extra, me dit-elle. Le bémol : tous les soirs à 19 heures, mon mari lui proposait de jouer au tennis... Et elle l'entraînait, ravie". Ça m'a rappelé les conseils d'une autre de mes proches : "Ne fais jamais rentrer le loup dans la bergerie."

"A compétences égales, retiens la plus moche."

J'ai fait exactement l'inverse.

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