Marketing, vous avez dit marketing ?
Le phénomène marketing est indéniable mais ce nouveau retour à la nature est aussi l’expression d’un ras-le-bol des ingrédients inconnus et synthétiques qui peuvent nuire à notre santé. Nous sommes en quête d’authenticité !
Si l’on remonte en amont le cours de notre Histoire, celle des femmes en particulier, on peut noter que la relation de celles-ci aux plantes, à la grande pharmacopée botanique est solidement entre-mêlée. Soigner les malades, dans le cercle familial, est bien entendu l’une des prérogatives du « care » mais cette maîtrise était également un avantage pour gérer le nombre de naissance par exemple (il existe plusieurs traces de recettes abortives) ou bien soulager des maux soufferts des femmes uniquement.
Et surtout, se soigner seule, c’est frôler une forme d’indépendance.Par ailleurs, l’avantage de ces connaissances, hier comme aujourd’hui, est également économique.
Le lien entre les femmes et les plantes date de la nuit des temps
Pour en revenir à l’histoire des femmes : N’était-ce pas elles principalement qui s’occupaient de la cueillette pendant que ces messieurs chassaient l’ours, l’élan et le lapin ? Et alors que les soigneuses étaient accusées de sorcellerie, le monde de la médecine (univers masculin il va sans dire) n’a t-il pas pillé leurs connaissances et réduit une large partie de celles-ci au silence ?
Nos modes de vie sédentaires et urbains ne semblent pas les plus propices à la cueillette… Pourtant, l’ouverture de plus en plus d’herboristeries dans les centres de nos villes devraient pouvoir nous satisfaire. On y trouve plantes séchées, huiles essentielles et autres produits naturels. Pour celles qui ont la chance d’avoir un petit lopin de terre, de nombreuse plantes domestiques, en somme assez ordinaires, possèdent des vertus thérapeutiques et il est très facile d’en faire des infusions. En voici quelques exemples :
- Le framboisier : ses feuilles, récoltées avant l’apparition des fruits, soulagent les règles douloureuses et aident à réguler le cycle menstruel.
Je vous recommande, pour la récolte, de faire un bouquet de quelques branches (pas la peine de dénuder complètement le buisson!). Il faut ensuite le rincer à l’eau claire, l’accrocher, tête à l’envers, et le mettre à sécher quelques semaines. Vous pouvez ensuite arracher les feuilles et vous en servir dans une infusion. Je vous conseille cependant de ne pas boire une boisson chaude uniquement à base de feuilles de framboisier, ce n’est pas très bon ! Pour ma part, je l’intègre à une tisane de camomille.- La camomille : facile à cultiver en terre ou en pot, cette jolie petite fleur a pour vertus d’apaiser l’anxiété, les troubles digestifs mais aussi les règles douloureuses.
Les fleurs se récoltent entre juillet et octobre lorsqu’elles sont juste écloses. Il faut les faire sécher sur une surface plane, de préférence à l’abri de la lumière. Pour une tasse de tisane, il faut compter environ une cuillère à soupe.- La mélisse : cousine de la menthe, plante vivace et facile d’entretien (parce qu’elle n’en demande presque aucun !) ses feuilles se récoltent également en bouquet que l’on met à sécher. La mélisse est antispasmodique. Elle apaise donc les troubles d’une digestion trop lourde mais aussi les crampes de l’utérus durant les règles.
Les plantes ne sont-elles pas nos meilleures amies ?
Plus que jolies, elles nous soignent. C’est donc à vous de jouer ! Mettez les mains dans la terre ou bien amusez-vous à choisir différents paquets de plantes séchées et composez votre propre tisane. Bien sûr les effets d’une infusion de plantes n’ont pas un effet immédiat sur les douleurs de nos règles par exemple. Mais prises régulièrement, leurs composants actifs devraient se faire sentir. Après tout, n’est-ce pas cela aussi, retourner à l’authenticité, en prenant le temps de voir pousser, sécher et infuser ?