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Échappée sauvage en Camargue

Samedi matin. Réveil en fanfare. J'entends l'appel du large et des contrées sauvages. Je suis d'humeur vagabonde : j'ai la bougeotte qui me démange. Deux jours devant moi... Je file direct au Grau-du-Roi.

Ma claque des week-ends entre 4 murs!

Je veux des plaines vierges et des sensations fortes. Des vraies. Autres que le Champ de Mars et les safaris urbains en vélib. Et pour parfaire le tout, je demande du soleil. Et l'océan.

Moi, exigeante ? Je suis une femme, cette remarque a tout d'une redondance. Je me plais plutôt à croire que rien ne me fait peur. Je me rêve voyageuse de l'extrême. Repoussant mes limites et bravant l'inconnu.

Mais situons plutôt l'action :

1927, Hemingway se marie pour la seconde (et non dernière) fois. Pour sa lune de miel, il choisit la Camargue et emmène Pauline au Grau-du-Roi. 2008, Emilie rêvasse devant son café (comme tous les matins).

Aujourd'hui, elle se verrait bien à cheval, cheveux aux vents, explorant des contrées sauvages.

Pour satisfaire ses fantasmes, elle choisit un séjour en Camargue et emmène sa pomme au Grau-du-Roi.

L'aventure commence ici :

Tout commence par une simple constatation : je n'ai pas mon permis de conduire. Comment ? À votre âge ! Oui, bon ça va. Passons ce détail et venons-en à l'essentiel : il est bleu, sexy et rugit comme un diable. (Il a au moins 2 CV sous la selle !)... Mon aventure débute donc là où ma vie de piétonne se termine : au moment d'enfourcher mon scooter (Autant vous dire que c'est une première.)

Mais aucune monture ne saurait me résister. Je file sur l'asphalte tel un certain chevalier solitaire.

Et, en un tour de roue, démode la vespa.

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