"J'étais un barbare tendre et plein de violences"
Le Pesage
"Ce jour-là, j'aimais Van Gogh mieux que mon père"
On croyait connaître Vlaminck, le fauviste, qui jetait sur sa toile des touches enfiévrées de couleurs, et peignait la Seine, avec son ami Derain.
En réalité, celui qui n'avait jamais eu droit à une exposition monographique depuis 1956, s'avère être un peintre à palettes multiples, si l'on ose dire. Dans le petit Musée du Luxembourg, qui propose toujours de grandes expos-évènements , on découvre 70 toiles peintes entre 1900 et 1915, et c'est fou de voir la trajectoire d'un homme qui change totalement sa manière de peindre.
En 1900, Vlaminck a reçu le choc de sa vie avec la fureur des oeuvres de Van Gogh
A son tour,
il projette sur ses toiles un volcan de couleurs, une pluie de tâches vives qui font exploser l'espace. Il peint des femmes du peuple, très fardées et déstructurées, des rives de Seine où les barges détonnent, des natures mortes pleines de santé. Puis, en 1907, Vlaminck découvre Cézanne, et sa peinture change du tout au tout, devenant plus carrée, proche d'un cubiste aux thèmes réalistes. On aime ses deux autoportraits anti-nomiques, "La fille du Rat Mort", ses "Ramasseurs de pommes de terre" et "Puteaux" où s'ammoncellent les angoisses de la guerre....Musée du Luxembourg 19, rue de Vaugirard 6deg Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h.
A partir de 9h le dimanche. En nocturne le lundi et le vendredi jusqu'à 22h. Tarifs : 9 et 11 euros. Audioguide (très recommandé): 4,50 euros.Renseignements: 01 45 44 12 90 . Réservations : www.ticketnet.fr