L’inconvénient notoire est doute que la minceur qui me
caractérise reflète mon état « boule de stress » permanent. En
résumé :- Je peux manger tout ce que je veux ? Oui.- J’élimine tout ? Oui.- Est-ce que c’est bon pour la santé ? Non.Tout est dit. Grossir/faire des réserves en mangeant estquelque chose de normal et de sain. Au lieu de cela, j’ai à mon actif denombreuses carences. Et si j’ai le malheur d’attraper une petite crève de riendu tout, bim ! 4 kilos en moins qui me feront aussitôt passer dans le clandes maigres et que je mettrai plus d’un mois à reprendre. Vraiment réjouissant…
Par ailleurs, une silhouette, aussi filiforme soit-elle,
s’entretient.
mais je ressemblerai alors à un truc tout mou et sans aucun muscle. Côté
esthétique, on a vu mieux. Là où le bât blesse, c’est que le sport aussi me
fait maigrir. C’est le moment où j’en arrive grosso modo à l’histoire du chien
qui se mord la queue.
En dépit de ces petits tracas, être mince sans efforts peut
être considéré comme joli ou harmonieux car en adéquation avec les magasines de
mode. Comprendre par là : c’est loin de faire l’unanimité. De ce fait,
j’ai forcément des copines un brin hostiles qui :1) m’envient et me le font savoir limite à chaque foisqu’elles me voient.
2) balancent de petites vannes jalouses bien senties.3) me considèrent forcément comme une petite chose fragile.L’ennui, c’est que je n’ai ni envie de parler tout le tempsmon poids, ni de me priver de vivre avec intensité. Et surtout pas d’en faireun sujet qui m’isole malgré moi.
J’ai remarqué, souvent agacée, qu’aux yeux des autres, je
n’avais pas « le droit » d’être mince naturellement. Et c’est un
comble. Certaines me cherchent des excuses (tu étais une ancienne grosse, c’est
ça ?) quand d’autres me demandent inlassablement quel est mon secret. Et
bien rien. Aucun secret. Mes parents sont fins, je suis fine.
angoissés, je suis angoissée. C’est si compliqué que ça d’accepter que mon métabolisme
soit différent de celui de la plupart des gens ?
L’exemple le plus marquant a été ce dîner entre filles où
j’avais une faim de loup et où, suite au repas, mes « copines » m’ont
suivie aux toilettes espionner si je n’allais pas me faire vomir… J’en suis
restée sans voix tellement je n’y croyais pas. Mais ma faim, à leurs yeux, s’expliquait
forcément par des troubles de l’alimentation.
L’ennui d’être sans cesse comparée à tort aux diktats de la
mode est que cela provoque une animosité constante contre laquelle je ne peux
rien faire.
rondes et les formes généreuses parce que « c’est ça la vie »,
« c’est ça qui plaît aux mecs ». Et le caractère vexatoire de ces
petites allusions quotidiennes est aussi évident que si l’on traitait une jeune
femme enrobée de « grosse qui n’aura jamais aucun succès ».
Là où je veux en venir, c’est qu’il n’y a aucun mal, AUCUN,
à être mince, ronde ou je ne sais encore. On a toutes une morphologie qui nous
est propre et c’est tant mieux car un monde de stéréotypes serait bien
ennuyeux. Mais par pitié, il faut arrêter de se jauger comme des commères de
bas étage.
s’assumer telle qu’on est d’une part, et avoir un regard bienveillant sur les
autres également même si elles ne sont pas à notre image ?
Me tacler gratuitement parce que je suis mince « comme
dans les magasines », c’est aussi insultant que de dire à cette fille
ronde que c’est de sa faute « parce qu’on la voit toujours en train de
manger des sucreries ». Juste stop. Pour nous toutes. Merci.
Et vous, un avis sur la question ?