Le nom Hokusai vous sera sans doute familier. Et pour
cause ! L’artiste-peintre japonais, est encensé dans le monde entier, en
raison notamment de son œuvre « La grande vague de Kanagawa » qui
connaît aujourd’hui un tel succès que les produits dérivés affleurent de
partout. Pourtant, le travail d’Hokusai ne s’arrête pas là : plus complexe,
plus étoffé, il dévoile une personnalité à facettes, des influences multiples
et plusieurs « périodes » marquantes. C’est précisément ce que le
Grand Palais a voulu montrer par le biais de cette exposition, somme toute,
assez inédite.
En effet, pouvoir contempler autant d’œuvres d’Hokusai
(environ 500)
l’artiste ne quittant pas le Japon la plupart du temps. Un petit privilège qui,
rien qu’à lui seul, se laisse apprécier, dans les lumières très feutrées que
nous offre cette rétrospective.
Exposée sur deux étages, l’exposition n’ennuie jamais :
bien au contraire, elle est plurielle. Elle aborde ainsi les techniques des
estampes traditionnelles, s’en va explorer l’univers de la bande-dessinée (les
mangas, plus précisément), permet de découvrir de nombreux exercices illustrés
(jeux de cartes, etc.) et traite d’études variées où le visiteur peut observer
à volonté les cahiers d’essais du peintre.
qui suit la vie, et donc le cheminement artistique et spirituel, d’Hokusai.
J’ai, de fait, beaucoup apprécié la visite, car j’y ai
appris bien plus que je n’imaginais. Si je m’attendais en effet aux exercices
préparatoires et aux estampes dans la plus pure tradition japonaise (un bonheur
à voir et revoir), j’avais sans doute omis un point important : Hokusai
est drôle et poétique. Ses dessins témoignent d’une grande expressivité, ses
caricatures sont touchantes et ses scénettes pleine de vie. Fortement influencé
par l’occident, il laisse parler le Japon mais en lui insufflant une tonalité
supplémentaire, symbolique
diversité au sein de son art.
Naturellement, la série très connue des « trente-six
vues du mont Fuji » est l’un des moments-clés de l’exposition car, en
dépit de la foule qui s’agglutine devant les ouvrages, elle parvient à garder
tout son aspect solennel (et émotionnel aussi, quand on est une petite chose
fragile comme moi). Mon coup de cœur toutefois s’en ira vers ses illustrations
de dragons que j’ai trouvé à la fois réalisées à la perfection et joliment
mélancoliques.
Je ne pourrais que vous conseiller d’aller à votre tour y
jeter un œil. Il se trouve que la rétrospective Hokusai, passablement complète,
prône l’esthétique, l’humour et la spiritualité
vrai dire, qui parvient à doser intelligemment œuvres et explications. Pour les
plus techniques d’entre vous, une vidéo explicative entre les deux
volets de l’exposition devraient vous ravir. Quant à celles qui recherchent le
ludique, ne manquez pas l’animation de petits personnages dessinés, au premier
étage !
Pas encore tout à fait convaincue ? Les informations
pratiques devraient aider :
http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/hokusai