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J’ai vu Gaby Baby Doll en avant-première avec Elle adore !

Par Elle adore

Et qu’est-ce que j’en ai pensé ? Et bien, j’ai passé plutôt un bon moment, je vous raconte.

Fan de Biolay devant l’éternel, quand j’ai vu qu’elleadore.com
proposait des invits pour une avant-première en présence de l’équipe du film, j’ai
sauté sur l’occas. Et oui, je ne suis pas de nature groupie, mais il faut
avouer que BB, il dégage ! Alors Hop, copines sous le bras, (bah oui je ne
suis pas la seule à le kiffer BB, même Vanessa a craqué, c’est pour dire), me
voilà à MK2 Bibliothèque pour la première avant-première parisienne de Gaby Baby
Doll.

L’équipe est bien là. Benji fume sa cigarette dehors. Isabelle
Huppert en toute petite femme discrète est là aussi, discrète car ce n’est pas
elle la vedette. La vedette, bien là elle aussi, c’est Lolita Chammah, fille de sa mère
(Isabelle Huppert), et pas pour rien !

Lolita c’est Gaby, une jeune fille un peu paumée, envoyée
dans une sinistre maison de campagne pour tenter de lutter contre sa peur de la
solitude.  Le décor est planté, décor où
tout est moche, la maison est crasseuse à souhait, la campagne triste à mourir,
l’isolement à son comble, et moi qui ne rencontre aucun problème à être seule,
je ne passerais pas plus de 10 minutes dans ce trou paumé.

Le pitch, c’est sa rencontre avec un jeune loup solitaire et
barbu (BB), l’une parle sans cesse et comble les vides, l’autre se mure dans sa
solitude, les deux vont se réapprendre mutuellement à aimer.

Comme ça, ça parait un peu culcul, c’est vrai ! Mais
cependant, le film est plutôt réussi.  Il
est réussi, parce que la réalisatrice, Sophie Letourneur, arrive grâce au décor
et au rythme d’une lenteur extrême à nous mettre dans la peau de ces
personnages. On s’accapare leur névrose. Le film est réussi aussi parce qu’il
est drôle, qu’elle (Gaby) est drôle, touchante, naïve, attachante, que elle
(Lolita Chammah) crève l’écran, parce qu’elle est juste, imparfaite mais belle,
puissante et légère à la fois.  Lui, the
famous BB, on le préfère définitivement derrière un piano (sauf pour la chanson
du générique), mais le rôle lui va bien, le poète solitaire et maudit au cœur tendre.

Petit conseil avant d’entrer dans la salle, faites un tour
aux toilettes, car Gaby s’arrête tous les 3 mètres pour faire pipi, que la
bande son du film rend les choses très réalistes et que c’est un peu comme
dormir à côté d’une canalisation qui coule.

Vous sortirez sans doute, un peu déçu par la fin, avec l’envie
de boire un bon verre de vin rouge et de faire un feu de cheminée.  Mais vous aurez malgré cela passé un bon
moment.

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