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Je ne suis pas une vraie parisienne car…

Par Elle adore

Parisienne d’adoption, je suis. Mais parisienne de naissance, ça, c’est une autre histoire…

J’ai désormais passé une décennie à Paris. Mes amis restés
en province me disent « parisienne jusqu’au bout des ongles », ma
mère me trouve « bobo » et ma vie semble s’être ancrée dans la
ville-capitale comme un refrain qui vous colle à la peau : les dernières
expos, les ventes privées à ne pas rater, mon appartement de poche et ma vie
sur les réseaux sociaux… Il pourrait presque sonner comme une vérité absolue,
mon petit coté « ici c’est Paris ». Sauf qu’à y regarder de plus
près, les indices sont formels, je ne suis pas une vraie parisienne. La
preuve :

- Je souris aux commerçants. Et ça les rend fous (parfois,
de joie).

- Je salue les gens de ma copropriété… qui me le rendent à leur tour car ils n’ont pas trop le choix; ce qui me confère un petit côté sadique que j'aime bien.

- Je marche en prenant mon temps. Même qu’il m’arrive de
lever les yeux pour contempler l’architecture d’un bâtiment. Ca énerve
visiblement les passants qui me doublent.

- Je ne suis pas à l’aise avec l’aménagement de l’espace
urbain et l’évocation de gratte-ciel parce que toutes ces constructions, même
jolies, me font un peu suffoquer. 

- Non, le silence ne m’angoisse pas. En revanche, les
klaxons et les sirènes, oui. Beaucoup.

- Je dis « pardon » poliment pour descendre d’une
rame de métro bondée (et ça ne fonctionne évidemment pas).

- Les « espaces verts » de la ville de Paris sont
une vaste blague pour moi. Les parcs et les mares aux canards, c’est bien
gentil mais bon, j’ai tout de même vécu en forêt.

- En soirée, les gens me regardent bizarrement quand je leur
dis que je sais monter à cheval ou traire une vache. Et pourtant…

- Je mets la musique à fond chez moi. En maison il est vrai,
ça ne dérangeait personne. Mais là, je ne me suis pas fait que des potes dans
la copro.

- Je suis déjà montée visiter l’Arc de Triomphe, la Tour
Eiffel et la Tour Montparnasse… Ah non, c’est vrai. C’était lorsque je
n’habitais pas encore Paris !

Le constat est donc
terrible : je me sens provinciale à Paris et parisienne en province. C’est
grave docteur ? Et vous, un dédoublement de personnalité à déplorer ?

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2 commentaire(s)

embêtant effectivement.

MarieNotine - Le 18/12 à 14:21  Signaler un abus

Je confirme ! C'est grave !

Anonyme - Le 18/12 à 11:42  Signaler un abus
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