Je suis pigiste par choix. Oui, par choix, contrairement à ce que bon nombre de personnes pourraient penser. Parmi mes camarades de promo, après notre diplôme, c'était la course au CDI. Éventuellement, au CDD. Mais les piges, bizarrement, personne ou presque n'en voulait, sauf en dépannage, en attendant de trouver mieux.
Pourtant, pour moi, ça a tout de suite été l'idéal.
Il faut dire que je sortais d'un contrat pro de deux ans, que j'avais
adoré, mais qui m'avait vaccinée de l'envie de faire la même chose tous
les jours. Me cantonner à un seul domaine, ça n'a jamais vraiment été mon truc.
C'est le grand avantage des piges.
Non seulement ma signature se retrouve dans plusieurs médias
différents,
différent. La culture, la beauté, la mode… Je touche à tout et j'adore ça.Et je n'ai jamais remis mon métier en cause, même quand la CAF, Pôle Emploi ou encore la Sécu m'ont expliqué à quel point ce n'était pas pratique pour eux.Et même aujourd'hui, après avoir entendu des critiques concernant les pigistes. Car pour bon nombre de personnes, les journalistes sont tout simplement des journalistes "pas assez bons" (!!!!!!) pour avoir un "vrai" poste dans une rédaction.Les personnes qui pensent ça n'y connaissent visiblement rien, car être pigiste demande beaucoup d'ingéniosité (pour trouver des sujets originaux) Alors oui, je sais que c'est précaire, je sais que c'est risqué, je sais que c'est fatiguant. Mais je ne ferai autre chose pour rien au monde. Et je n'ai pas hésité à refuser des CDI à plusieurs reprises pour ça. , de ponctualité (pour rendre les sujets à temps), mais aussi d'abnégation, car c'est un travail qui n'a pas d'horaires ni de vacances.