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Kandinsky : Les lois de l'abstraction

Par Elle adore

Jusqu'au 10 août, le centre Pompidou reprend les bases de l'abstraction depuis le début à l'occasion d'une rétrospective consacrée au peintre d'origine russe, Vassily Kandinsky, précurseur en la matière. Attention, addiction...

Du rose, du bleu, du mauve, du vert, du rouge, des aplats, des touches de couleurs...

Sur les tableaux, des paysans, des cavaliers bien sages, des chevaux qui me font penser lointainement aux peintures impressionnistes. Rien que du très concret, donc ! Pour le moment, pas de panique ! Car au début de sa carrière, Kandinsky a fait comme tout les peintres, il a peint des tableaux qui "ressemblent à quelque chose".

La Vie mélangée (Das Bunte Leben), 1907Dépôt de la Bayerishe Landesbank à la Stadtische Galerieim Lenbachhaus, Munich© ADAGP, PARIS 2009

 

 

 

 

 

 

Ensuite, tout se mélange comme sous l'effet d'un tourbillon. Et non, ne mettez pas en doute ma sobriété !

L'histoire veut qu'en 1908, Vassily Kandinsky ait une révélation à la vue d'une de ses œuvres accrochée à l'envers. Il décide que les sujets qu'il peint desservent ses tableaux et change les règles du jeu.

Règle numéro 1

Finies les formes reconnaissables, les personnages, les animaux... La couleur dit tout, elle devient langage.

Moskau I, 1916 Galerie Tretiakov, Moscou© ADAGP, Paris 2009

 

 

 

 

Pour Kandinsky, l'abstraction, c'est une façon d'exprimer l'impalpable.

Son modèle ? La musique, parce qu'elle ne copie rien de ce que qu'on peut voir.Imaginez que vous puissiez saisir l'intensité de "We will Rock you" de Queen ou la grâce de "Norma" chanté par Maria Callas grâce aux pigments déposés sur la toile.

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Règle numéro 2

L'art abstrait, par les couleurs, exprime des émotions. Du coup, pas besoin d'être intellectuel pour comprendre sa spontanéité. Presque démocrate, ce Kandinsky...

Bild mit Weissem Rand (Moskau), 1913Solomon R. Guggenheim Museum,New YorkSolomon R. Guggenheim Founding/Collection, by gift© ADAGP, Paris 2009

 

Et là, je suis comme coupée dans mon élan, par ce changement de cap.

Les jets de couleurs se figent. A la place, des compas, des cercles bien nets, toujours ces blancs, ces rouges mais aussi des bleus tirant sur le vert, des lignes, de grandes griffes. C'est la Seconde Guerre mondiale et Kandinsky, tout à son art, dépouille ses toiles, affine sa gamme de couleurs.

"Komposition 8", 1923/© ADAGP, Paris 2009 et "Accord réciproque", 1942/Photo : Georges Meguerditchian,© ADAGP, Paris 2009

Progressivement, j'ai l'impression de voir l'infiniment petit à l'aide d'un microscope, comme s'il avait laissé tomber Mozart pour des sons venus du fin fond de l'univers. Déroutant, Kandinsky ?

Libre surtout ! Car, c'est la dernière condition de l'abstraction... Et si à cette idée, je peux, sans circonvolution et avec précision, exprimer mon émotion, je dis : j''adôôôôre l'abstraction !

Expo Kandinsky au Centre Pompidou du 8 avril au 10 août 2009Collections de la Stadtische Galerie im Lenbachhaus de Munich, le Solomon R.

Guggenheim de New York et du Centre Pompidou.Tous les jours sauf le mardi de 10 heures à 20 heuresPrix de l'entrée : 12 euros plein tarif, 9 euros tarif réduit.Détail des conférences et activités autour de Kandinsky au www.centrepompidou.fr

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