Je viens d'une famille compliquée. Très compliquée. Il faut dire que, du côté de chez nous, on est nombreux. Très nombreux. Beaucoup trop, pour certains, même. Être nombreux, c'est quelque chose qui court dans notre famille. J'ai moi-même cinq frères et soeurs, tout comme mon père avant moi.Et ses frères et soeurs ont fait la même chose, puisque tous ont eu au moins trois enfants. Résultat,
quand on organise une réunion de famille, c'est généralement à 100,
200, 300 personnes que l'on arrive, en prenant les enfants, petits
enfants, arrières petits enfants, parents, grands-parents et arrières
grands-parents. C'est vous dire à quel point il est compliqué de trouver un créneau / un lieu pour rassembler tout le monde !
Avoir une famille nombreuse, c'est compliqué. On ne se voit pas souvent tous en même temps, et parfois, j'avoue avoir du mal à me souvenir des prénoms de tout le monde. Et pourtant, je n'imaginerai pas ma famille autrement.
Ce joyeux bordel rassemblé dans les maisons de famille, sur une plage
en Bretagne, dans un parc ou chez les uns et les autres au fur et à
mesure de nos voyages. Avoir une famille
nombreuse, c'est avoir quelqu'un dans chaque ville ou presque, des
Etats-Unis à la Réunion, en passant par l'Afrique, l'Asie et
l'Australie. C'est avoir de toutes les professions : avocats, médecins, infirmières, mères et pères aux foyer, militaires, comptables, informaticiens. Avoir une famille nombreuse, c'est avoir toujours une histoire à entendre, une histoire à raconter. C'est avoir besoin d'expliquer dix fois à certaines personnes que tu es la fille d'un tel, lui-même fils d'unautretel, parce que forcément, on finit par avoir des prénoms similaires.Ma famille est grande, bordélique, un peu comme cet article : elle part dans tous les sens. Mais bon sang, qu'est-ce que je l'aime.