Chapitre 1 : les livres de Luciole
"Princesses oubliées ou inconnues" - Rebecca Dautremer (et de Philippe Lechermeier)
Pour moi, ce livre, c'est un peu comme une BD. Visuellement, c'est onirique. Au niveau des textes, c'est enlevé et drôle. Dedans, on apprend par exemple à déchiffrer le langage de l'éventail (de plus en plus absurde, j'adore) ou encore d'excellentes définitions de mots propres à l'univers des contes de fées. Bref, chez Rebecca Dautremer, il y a un imaginaire débordant qui me parle. Et puis, il y a ces couleurs chaudes qui me font du bien.
J'ai tellement besoin de couleurs ! Surtout quand je suis fatiguée. C'est sans doute pour ça que j'aime autant les films de Miyazaki ou d'autres tels que "
Charlie et la chocolaterie", sans oublier les comédies romantiques !C'est idéal pour se divertir sans réfléchir. D'ailleurs, grâce à mon entourage, je commence à avoir une jolie collection de films de filles en DVD.
"Peter Pan", la pièce de James Matthew Barrie
Ce livre-là et moi, nous sommes rencontrés (et plus quittés) au festival "Etonnants voyageurs" de Saint Malo. A l'époque, le film "Neverland" avec Johnny Depp (qui joue justement James M. Barrie) sortait au cinéma et j'étais au conservatoire de théâtre de Rennes. Comme l'histoire m'attirait et qu'il y a plein d'éléments de ma vie que je rattache à cette pièce (et oui, le texte original n'est pas un roman)
, je l'ai acheté.Aujourd'hui et surtout depuis que j'ai ce livre, le conte de Peter Pan vit en moi. C'est une histoire qui me suit encore et encore, la preuve :
Aujourd'hui, avec du recul, je ne peux pas m'empêcher de faire un lien entre mon morceau "Ombre" et les passages du conte où il est question de Peter Pan avec son ombre...
Et puis, c'est vrai qu'il y a quelque chose de Clochette en moi. En fait, j'ai un coté mauvais caractère à la Clochette et un coté "petite maman" à la Wendy.
Finalement, je suis peut-être la femme parfaite pour Peter Pan !
"Paroles" de Jacques Prévert
Quand on est petit, Prévert c'est juste une poésie ("
Le cancre") qu'on doit réciter. Pour moi, heureusement, ça ne s'est pas arrêté là et derrière ce "cancre", j'ai découvert des textes culottés, décalés, absurdes, ludiques et avec beaucoup de sens !Le déclic a eu lieu en classe de troisième. On m'avait donné un exercice à faire : écrire un poème à la manière de Prévert. Comme ça me tenait beaucoup à cur, je me suis mise à fond dedans, j'ai passé du temps à parcourir ses "Paroles" et j'ai finalement écrit trois textes. D'ailleurs, j'étais tellement emballée et inspirée que n'arrivais plus à m'arrêter d'écrire ! Aujourd'hui, ces fameux textes sont toujours avec moi à Paris.
Les romans de Kundera
C'est mon romancier préféré, celui avec qui je pars en vacances tous les ans ! D'ailleurs, je crois que c'est la seule personne dont j'ai lu tous les bouquins !
Bon, c'est sûr qu'au lycée, quand mon prof de littérature me parlait de "L'insoutenable légèreté de l'être", j'imaginais un Kundera pompeux, très philo et donc prise de tête. Jusqu'au jour et j'ai commencé à lire "La vie est ailleurs". Et là, Kundera est devenu quelqu'un d'important pour moi. Mon premier Kundera m'a suivi partout : dans mes trajets de métro, au lit, pendant mes déjeuners, etc.
Une découverte dont j'ai mis du temps à m'en remettre !
D'ailleurs, dès que je peux, je pars à Prague, histoire de me rapprocher de sa terre d'origine : la République Tchèque. C'est un pays à voir, l'hiver, emmitouflée dans une grosse écharpe."Mes Kundera" sont un peu comme des vieux amis que je retrouve. Quand j'en ouvre un, les souvenirs qui sont rattachés aux périodes de mes lectures précédentes réapparaissent. Un peu comme un album photo, sans photo et bien plus perso, dans lequel je suis la seule à pouvoir retrouver ce qu'il y a dedans.