Interview de la blogueuse Caroline de Surany, du blog Caroline Daily
Bienvenue dans une jolie bulle où "glamour" rime avec "humour " !
En plus ma grand-mère, astrologue, m'a appris à tirer les cartes, je me lance !
1/ Le stylisme, mes parents et moi
"Ado, j'adorais la mode et je dessinais souvent des vêtements. Mon rêve : devenir styliste. Selon mes parents, je n'étais pas assez passionnée. Pour me mettre à l'épreuve, ils m'ont acheté une machine à coudre.
Je ne m'en suis jamais servie... j'étais nulle en couture, ça a été l'argument fatal.
Je me suis donc inscrite en design pour le théâtre à l'université Concordia, la meilleure université d'art à Montréal.
Un bon moyen de contourner l'interdiction de faire du stylisme, en faisant des costumes ! Ce que je voulais c'était dessiner mais le cursus contenait de nombreux cours théoriques et conférences sur le théâtre contemporain canadien en anglais... J'ai tenu trois mois.Dans ma période "artiste", entre 14 et 19 ans, j'avais même créé une bd !
Son héroïne, Ingeburge - personnage simpliste avec des bâtons pour les jambes et les bras et de jolies petites robes travaillées - ne savait jamais comment s'habiller."
2/ Les petits boulots, FIP et moi
"Après avoir été refusée aux Beaux Arts de Nice et enchaîné les petits boulots, je tombe sur une petite annonce.
FIP cherchait une animatrice. Je n'avais pas tout à fait saisi qu'il s'agissait d'intervenir en direct à l'antenne, et heureusement car je n'aurais pas osé me lancer. Je m'en suis rendue compte au deuxième entretien. Il fallait choisir un thème et préparer un sujet d'une minute trente.Autour de moi, il y avait des filles qui semblaient hyper cultivées. J'ai préféré choisir la météo.
Pensant que je n'avais aucune chance, j'ai passé mon bout d'essai en faisant une météo rigolote et décalée... à la Farrugia.
Et ça a plu à la directrice d'antenne qui m'a embauchée. Le plus fou dans cette histoire, c'est que petite, ma prof de dessin écoutait FIP. Pour moi, la femme qui parlait à l'antenne était LA femme parfaite, à la fois drôle et hyper glamour.
Et c'était moi. Tout devenait donc possible, finalement !"3/ Les tarots, la voyance et moi
"Deux ans et demi plus tard, Fip Nice ferme. Après une formation autour de la radio au CFPJ, je me mets à chercher du boulot. Sans succès. C'est alors qu'une copine qui travaillait dans un cabinet de voyance par téléphone me dit que l'on embauche chez elle. Il s'agit toujours de parler sans qu'on me voit.
En plus ma grand-mère, astrologue, m'a appris à tirer les cartes, je me lance !
Je me suis vite rendu compte que les gens voulaient surtout qu'on les écoute, qu'on les comprenne. A moi de sentir la situation et en fonction de leur donner des conseils pour les aider.
Il y avait un côté gratifiant - je recevais des lettres de remerciements, des fleurs - où j'aidais réellement les gens, mais aussi un côté assez désagréable car très commercial (vente de tirages de cartes supplémentaires, temps de conversation limité, chiffre d'affaire minimum...) "4/ Ca marche pour moi : les coups de baguette magique du destin
"Mon premier coup de baguette magique a été FIP : j'ai compris pour quoi j'étais faite. Le second est lié à un accident de voiture survenu à l'époque où je travaillais dans ce cabinet de voyance. J'ai dû me faire opérer de mon nez cassé.
J'aurais aimé lire des conseils autour de cette opération,
je n'ai rien trouvé en librairie, ça m'a donné l'idée d'un livre...... finalement jamais publié, mais j'ai beaucoup travaillé mon écriture et les techniques journalistiques à cette époque.
Le troisième coup de baguette magique, je le dois à une amie.
Mon livre écrit je voulais déménager sur Paris pour pouvoir démarcher les éditeurs et les magazines.
Elle m'a recommandée pour un travail qui me laissait du temps et l'accès à internet. J'ai donc pu proposer mes premières piges tout en gagnant ma vie. Enfin, dernier coup de baguette magique, j'entends parler via une copine, d'un magazine féminin qui allait se lancer.
Je rencontre l'équipe et on me demande un test psycho. Mon essai leur plaît, mais comme le mag n'est jamais lancé, la rédactrice en chef me conseille de l'envoyer à d'autres rédactions, sans son aval je n'aurais pas osé !"