"Donner la possibilité d'acheter des fruits et légumes avec des tickets restaurants"
Prenons quelques exemples notés sur le marché de Houilles (78) récemment :- cerises : 5,30 euros /kg,- framboises : 1,20 euros la barquette, - pommes 1 euro / kg, - concombre : 1,10 euro pièce,- avocat : 1 euro pièce,- brocolis : 3,80 euros /kg, laitue : 1 euro pièce,- carotte : 1,50 euro /kg, - courgettes : 2 euros /kg, etc.
Ceux qui achètent eux-mêmes leurs fruits et légumes peuvent constater à quel point cela coûte cher de suivre les recommandations du Programme national de nutrition santé, à savoir : manger 5 fruits et légumes par jour.
Dans ce but le Pr Hercberg propose une série de mesures générales nécessitant l'intervention de l'Etat :
- abaisser le prix des fruits et légumes.- améliorer la disponibilité et l'accessibilité des fruits et légumes.- communiquer pour démontrer la facilité et le plaisir de consommer des fruits et légumes et valoriser l'image des fruits et légumes.- améliorer la qualité gustative des fruits et légumes.- développer la consommation des pains fabriqués avec de la farine complète.- améliorer les qualités nutritionnelles du pain courant.- limiter la consommation des aliments à forte densité énergétique, faible densité nutritionnelle, riches en sucres simples ajoutés et/ou graisses saturées et/ou sel.- rendre plus facilement accessible et pratique la consommation d'eau.
- fournir aux consommateurs une information positive sur les aliments dont la consommation est promue dans le cadre du PNNS.- promouvoir l'activité physique dans la vie quotidienne et sur les lieux de travail et faciliter la pratique sportive de loisirs pour tous. Derrière chacune de ces mesures, le Pr Hercberg donne des exemples concrets, comme diminuer la TVA sur les fruits et légumes ou encore donner la possibilité d'acheter des fruits et légumes avec des tickets restaurants.D'autres propositions commencent déjà à soulever des oppositions comme le principe d'une cotisation des industries agro-alimentaires, des grands distributeurs, des sociétés de restauration collective visant à alimenter un fond National de la promotion de la nutrition. Les industriels pourraient en être partiellement exonérés, s'ils s'engagent à suivre les recommandations d'une charte de bonne conduite.Le 16 mai, l'Association des diététiciens de langue francaise (ADLF) prenait position en faveur du nouveau PNNS. Ce qui est sûr, c'est qu'il est important que l'Etat s'implique dans la défense du consommateur qui est bien seul face au système : une politique de santé forte passe par une incitation forte à produire des produits alimentaires de qualité à un prix abordable. Souhaitons que nombre des propositions du Pr Hercberg soient retenues.D'autres articles santé avec e-sante.fr