"P***** de b***** de sa r***". Voilà typiquement le genre d'expression qui sort régulièrement de ma
bouche, et qui a tendance à scandaliser les gens qui m'entourent.
Oui, je suis une fille.
Oui, je suis plutôt mignonne.
Oui, je m'habille bien.
Oui, j'ai un master II et un bon boulot.
Oui, j'ai une bonne éducation.
Et oui, je jure plus qu'un charretier.
Je ne sais pas trop d'où ça me vient, et je sais que le fait d'être vulgaire n'est pas quelque chose dont je peux être fière. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Jurer me détend, m'empêche de m'énerver, me permet de relâcher la pression.
J'évite d'insulter les gens bien sûr. Je m'en prends généralement à la technologie, aux objets dans lesquels je me cogne, ou aux gens qui ne peuvent pas m'entendre.
Et vous savez quoi ? Ce n'est pas si grave. Une étude l'a affirmé récemment : "On considère d'habitude que les gens qui abusent du lexique grossier sont paresseux, mal élevés, disposent d'un pauvre vocabulaire et ne savent pas se maîtriser. Pourtant, notre expérience a
montré que de vastes connaissances d'expressions taboues attestent
plutôt d'un langage développé et pas de ses imperfections".
Voilà, c'est la revue Language Sciences qui le dit.Alors, vous avez me laisser dire des gros mots, oui ?