La légende soutient que l'eau se serait retirée en une nuit !
On sait surtout que les travaux d'assainissement furent initiés par les moines du XIe siècle, poursuivis sous Henri IV et achevés sous Napoléon 1er.
Mon guide, dont les ancêtres habitaient le marais, me raconte qu'il y a longtemps...
Ce qui frappe en débarquant dans ce pays luxuriant, c'est le silence tout juste ponctué du gazouillis des oiseaux et du clapotis de l'eau. Mon stress se retire doucement tandis que je m'imprègne du calme qui s'impose. Le mieux pour découvrir cette partie du Marais poitevin, c'est bien sûr la "plate", une longue barque mue par un batelier jouant silencieusement de la pigouille. Car ici, dans cette "
Venise verte", les gondoles avancent grâce à cette longue perche fourchue. Je me laisse flotter, une main traînant dans l'eau...Dépaysement assuré
Sur ces canaux romantiques à souhait, la barque se fraie un chemin entre les lentilles d'eau. Sous une voûte de verdure, les rayons du soleil tracent des rideaux de lumière avant de dessiner des ronds dans l'eau.
Magique !
De part et d'autres des conches et des rigoles (c'est-à-dire des canaux...), les prairies s'étendent dans un joyeux mélange d'herbes hautes, de potagers privés ou de peupliers. Car ici, la terre épouse l'eau dans un grand chambardement de verdure. L'effet miroir des eaux paisibles renforce ce sentiment.
Deci delà, quelques vaches s'approchent de la barque pour venir nous saluer, nullement étonnées, elles qui voyagent également sur des embarcations pour aller de l'écurie aux champs.Un vrai labyrinthe !
Mon guide me raconte le marais à voix basse. Le bateau a longtemps été le seul moyen d'acheminer les hommes, les bêtes et les marchandises sur ces quelques 4000 km de voies d'eau. Complètement immergé, le Golfe des Pictons s'étendait à son origine en de larges vasières.