Ce meuble aux nombreuses formes courbes évoque de façon amusante les rondeurs féminines, volontairement en marge des silhouettes filiformes !
Une commode qui met en avant l'aspect brut du carton. Un travail très intéressant car il a fallu choisir les cartons en fonction de leurs inscriptions et de leur logos.
Idéale pour une entrée, ce modèle peut se décliner à volonté... Le but était de construire un meuble sans arrête, tout en rondeurs, pour adoucir les lignes souvent bien strictes de nos intérieurs modernes.
Cécile me reçoit dans son appartement toulousain, joyeux et coloré...
Pas de doute possible : ici, on travaille le carton. Plusieurs meubles, de grandes plaques stockées dans un coin, et une bibliothèque en cours de fabrication à côté du canapé.
Cécile travaille chez elle ou dans son atelier à Bordeaux. Avec un plaisir non dissimulé, elle me raconte sa successful reconversion...Comment passe-t-on de prof de français à cartonniste ?
J'ai fait des remplacements dans les collèges en tant que professeur contractuel pendant 6 ans. Ayant un peu de temps libre, je me suis intéressée au papier mâché, puis au carton. Il s'est passé quelque chose avec ce matériau qu'on peut plier, tordre, courber... Et là, curieusement, moi qui n'aime pas trop qu'on change mon petit univers, je me suis vue là-dedans ! J'ai senti que c'était mon truc ! Quand j'ai annoncé que je lâchais le métier de prof, ça a été difficile à faire passer dans mon entourage. loisir créatif ! Heureusement, mon mari, lui, était enthousiaste ! Je ne suis devenue crédible qu'à ma première exposition.
On a cru que je me lançais à plein temps dans leComment avez-vous appris à travailler le carton ?
J'ai lu des bouquins et cherché sur internet. Je ne voulais pas prendre de cours par peur de m'enfermer dans un style. Je me suis lancée en tâtonnant.
Pendant 9 mois, je ne suis pas sortie de mes cartons !
On dessine, on observe, on essaie, on apprend à respecter les forces. J'ai travaillé sur des petits volumes et bousillé pas mal de cartons au passage ! Jusqu'à ce que j'estime que c'était vendable !
Ça n'a pas été simple au début de présenter mon travail, j'avais peur du jugement...Qu'est-ce qui vous inspire ?
Quand je travaille sur commande, je discute beaucoup avec les gens. Pour mes créations, je regarde ce qui se fait sur le marché du meuble en général. Je crayonne jusqu'à ce que quelque chose sorte du lot. Il y a toujours des cahiers qui traînent. Tout peut m'inspirer : la nature, un vase chez un fleuriste... Tout est permis, ça laisse une liberté incroyable ! Mais les gens sont encore dubitatifs sur la solidité de ces meubles. Une mauvaise image dont ce matériau souffre depuis la valise en carton... Ce que je veux, c'est justement que ce ne soit pas purement décoratif, mais que ça serve aussi !
Pour les enfants, je mise sur l'originalité et la fonctionnalité.