D'où ça vient ?
La rivalité Mère / Fille trouve vraisemblablement son origine dans le syndrome oedipien. En effet, lors de la petite enfance, l'enfant doit séduire son parent du sexe opposé. Ce qui semble aisé pour le petit garçon puisque cela lui demande de se rapprocher de son premier objet d'amour : sa mère !A contrario, la petite fille, elle, doit rejeter le premier objet d'amour qu'est sa mère et tout à la fois s'en servir comme modèle et alliée puisqu'elle, a su séduire le père !D'où l'émergence de sentiments inconscients très ambivalents Amour/Haine.
Quelle évolution possible ?
En grandissant, et au contact d'autres jeunes de son âge, la petit fille va modeler son identité,
sa personnalité, Elle va tester ses capacités de séduction sur d'autres partenaires. Petit à petit, elle cessera d'envisager son père comme l'homme de sa vie (même si parfois lors de ses conquêtes, elle recherche inconsciemment son image !) et sa mère comme une rivale ! Toutefois, si la petite fille souffre, ou a souffert, de manque ou de complexes, elle pourrait avoir du mal à " grandir " et à se détacher du regard de son père qui lui voue un amour inconditionnel... et ses rapports avec sa mère pourraient alors rester ambivalents.Dans ce cas, quelles solutions ?
La première chose à faire est, dès l'enfance, d'expliquer à la petite fille que chacun dans la famille a sa place,
qu'elle est l'enfant et qu'en tant que telle, même si elle est aimée par chacun de ses parents de façon inconditionnelle, sa mère reste la partenaire privilégiée de son père.Il faut redonner à la jeune fille des moyens d'avoir confiance en elle et en sa capacité de séduction (en faisant des sorties mère/fille " shopping ", séance de coiffure, maquillage, esthéticienne,...par exemple !), en l'invitant à sortir avec des jeunes de son âge (attention à ne pas passer pour une mère " trop géniale " aux yeux des copains/copines, cela risque de raviver la blessure narcissique !)Le père doit avoir une attitude cohérente vis-à-vis de son enfant : laisser la place de femme à sa partenaire, imposer une distance suffisante avec son enfant en cas d'abus... !Et si les relations continuent de se détériorer ?
Si le dialogue ne se fait plus, il ne faut pas hésiter à faire intervenir un tiers, un proche de la famille avec lequel l'enfant se sent en confiance et avec lequel il peut dialoguer.Dans le cas où les choses atteignent un point de non-retour et que l'on n'a personne de l'entourage à qui s'adresser, plutôt que de laisser la situation s'envenimer encore, il ne faut pas hésiter à faire appel à un spécialiste (pédopsychiatre, psychologue spécialisé dans la prise en charge d'enfants, thérapeute familial,...)