Parce que vous avez aimé Le sixième sens : L'orphelinat
Rien que le titre, déjà, c'est pas très rassurant. L'orphelinat.
Moi, les gosses qui font peur, c'est comme les clowns tueurs, ça me terrifie.
Et quoi de mieux pour planquer des gamins revanchards qu'un orphelinat ? Une demeure cossue, habitée par son passé, avec des pièces à n'en plus finir, et filmée de telle manière qu'on en perd la géographie. Des secrets qui remontent comme un requin à la surface... L'orphelinat fait monter l'angoisse de manière très progressive, sans effets spéciaux, avec le souci du détail, et se clôt dans un final fascinant qui n'est pas sans rappeler Le sixième sens.
La phrase" Truffaut disait que tout le monde peut se sentir autorisé à parler de l'enfance avec un certain savoir.
" - Juan Antonio Bayona, le réalisateurLe synopsis
Laura a passé les plus belles années de son enfance dans un orphelinat au bord de la mer. 30 ans plus tard, elle y retourne avec son mari et leur fils Simon, dans l'intention d'y créer un foyer pour enfants handicapés. La demeure et son cadre mystérieux qui réveillent l'imagination de Simon entraînent aussi Laura vers son passé et ses secrets.Sortie le 5 mars
Le cur léger : Andalucia
Toujours vêtu d'un costume gris, Yacine. Jusqu'à Tolède. L'Andalousie. Où son esprit arraché à la pesanteur libère son corps. Andalucia est peut-être le synonyme de liberté, la grâce, l'endroit, le moment où l'on est soi, en parfaite harmonie.
En dehors, on vit des moments qui n'ont parfois rien à voir les uns avec les autres, déconnectés, incohérents. Et alors on se demande qui on est et on ne comprend plus rien à rien. Andalucia parle de tout ça, un film proche de nous, avec son héros si plein d'énergie, si vrai. Un très beau film.La phrase"La légèreté demande un grand effort aujourd'hui ! Elle peut être culpabilisante... Le droit à la légèreté n'est pas si simple ; c'est s'oublier, ça coûte énormément." - Alain Gomis, le réalisateur Le synopsisDu dribble de Pelé à la danse de Mohammed Ali sur le ring, Yacine voudrait ne retenir de la vie que des moments uniques.
Dans son royaume - sa caravane, sa musique, ses héros - il est le maître du jeu. Mais voilà que Yacine rencontre par hasard Djibril, un ami d'enfance. Il se trouve alors confronté à ses origines, à sa cité, à ses frustrations, à ses désirs inassouvis...Sortie le 5 marsEn famille : L'heure d'été
"La famille, ça s'éparpille", chantait Michel Jonasz. C'est comme ça, c'est le mouvement de la vie. L'heure d'été commence comme il finit : dans le mouvement des enfants. Et c'est ce qui est le plus formidable dans le film, le mouvement, la vista avec laquelle Assayas filme son sujet. Ses personnages existent à travers peu de choses, ils se dessinent plutôt, doucement, tendrement, sans jugement.
Assayas donne le sentiment de ne pas y toucher. C'est son côté impressionniste, tchekhovien. Ce qui ne l'empêche pas de dresser le portrait d'une famille très actuelle, avec ses individus projetés dans la modernité, son mouvement trépidant, leurs racines, ce mouvement immobile qui n'a ni début ni fin.La phrase"Les formes traditionnelles de la famille se transforment. La question n'est plus de se battre pour posséder l'héritage familial mais plutôt de savoir comment on s'en débarrasse." - Olivier Assayasle synopsis
C'est l'été. Dans leur maison familiale, à la campagne, Frédéric,
Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré sa vie à préserver l'uvre de son oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d'Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets de leur passé. Cette famille, à l'apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie ?Sortie le 5 marsPour voir : Rendez-vous à Brick Lane
C'est l'histoire d'un quartier de Londres, Brick Lane, énorme barre d'immeuble en briques rouges, cur de la plus grande communauté bengalie en dehors du Bangladesh. Sorte de passage entre le Bangladesh et l'Angleterre. Les hommes y portent des tenues occidentales, les femmes, le sari.
C'est l'histoire d'un affranchissement, celui de Nasneen, dont le cur est resté là-bas. Comment rompre avec le rêve ? Pourquoi rompre avec le rêve ? Brick Lane est peut-être simplement, comme beaucoup d'autres quartiers, le théâtre d'une nouvelle culture, la culture anglo-bengladaise. L'anecdoteLa réalisatrice, Sarah Gavron, a été sélectionnée sur la liste du magazine Variety des 10 jeunes réalisateurs à suivre.Le synopsis
Née au Bangladesh, la jeune Nazneen doit quitter sa famille et son pays pour rejoindre l'époux auquel on l'a promise.Quinze ans plus tard, deux filles plus tard, elle se sent toujours aussi isolée dans un pays dont elle parle à peine la langue.
Elle veut rentrer chez elle, retrouver sa sur avec qui elle a tissé une très forte relation épistolaire. Mais pour réunir l'argent du voyage, elle doit se mettre à travailler. Et le travail l'amène à rencontrer Karim...Sortie le 12 marsHélène I. Parmentier