Les pages roses, de Teodoro GilabertEditions Buchet-Chastel200 p., sortie le 21 Août 200814
Quand je dis "Fiat lux", "Nunc est bibendum" et "Thalassa ! Thalassa !", vous croyez que j'essaie de vous vendre quelque chose ?
Que nenni !
Reprenons ensemble. Ces quelques phrases sont des locutions latines. Mais si ! On les a apprises en quatrième. Je vous accorde qu'à l'époque, ce qui nous intéressait c'était plutôt le camarade de devant, mais oublions un instant les délices du sexe opposé pour se concentrer sur le sens des mots...
Ca vous parait difficile ?
C'est pourtant ce qu'a fait notre narrateur. Jeune étudiant sage et sans histoire, il n'a que peu d'amis, ne fait pas de sport et est fasciné par la ligne rose des dictionnaires Larousse.
Le chapitre des locutions latines, grecques et étrangères, qui sépare les noms communs des noms propres, régit ses questionnements, apporte des réponses.
Grâce à elles, il tente, avec beaucoup de finesse et d'humour, de trouver un sens à sa vie. Pourquoi suis-je ici ? Quelle est ma mission ? De quoi ai-je envie ? Autant de questions universelles qui se répartissent en plusieurs chapitres dont les titres sont... des citations latines.
Réussiront-elles à lui faire aimer l'être qu'il est ? Quand on lit la quatrième de couverture, il faut bien avouer que ça parait mal engagé :
"Penser à son départ à la retraite avant d'avoir commencé à travailler,
c'est sûrement le signe d'une absence totale de vocation. Mais envisager la fin avant le début, c'est aussi une question d'esthétique."Carpe diem !