La seconde fois, c’est la semaine dernière avec votre ex coloc-vague meilleur ami, et en réalité, c’était pas la seconde, mais la 800ième fois que vous vous la posiez.
L’amitié, la vraie, est en réalité une forme d’amour. Quand on aime, on ressent des émotions proches de celles que l’ont peut connaitre pour un amoureux ou une amoureuse. Et très paradoxalement, c’est cet amour qui peut générer une fragilité du rapport amical. L’amitié se veut plus solide que l’amour, plus pérenne. Probablement parce que la faiblesse de tout ça vient peut être du moment où l’intimité est atteinte.
L’intimité, c’est le centre de tout. Une amitié forte ne peut résister à la fracture de l’intimité.
Quand l’intime prend le dessus dans le rapport amical, c’est l’ambiguité qui pointe le bout de son nez, et c’est de l’ambiguité que nait le craquage.Impossible pour un homme et une femme de tenir sur la durée un rapport ambiguë. A partir du moment ou l’intime se transforme en désir, résister aux forces de l’attraction amoureuse est mission impossible, et quand on y arrive, naissent la frustration ou la tristesse. C’est d’autant plus vrai quand le basculement d’une amitié a priori sincère se transforme en relation amoureuse, au moment d’un état de faiblesse ou de solitude. Quoi de plus simple d’être rassuré par son meilleur ami quand on vit une période de détresse affective ou amoureuse ?
Quoi de plus habituel que de craquer...Alors on nous dira qu’il faut essayer, de rien s’interdire… Mais à quel prix ? Celui de rompre une amitié de 10, 20, 30 ans ? Celui de se ressentir rejetée par la personne qui nous a toujours été la plus chère au monde ? Difficile voir impossible de faire un choix entre son envie d’essayer, et la sagesse de préserver un apport amical.
Je ne peux même pas vous conseiller de vous entourer de meilleurs amis gays, tomber amoureuse de son meilleur pote gay étant aussi un grand classique, encore plus compliqué à résoudre...