Y réfléchir à deux fois avant d'adopter un dragon dans le dos ou une boule sur le bout de la langue, ça paraît évident. Reste à sauter le pas dans les règles de l'art (et surtout de l'hygiène).
Avant : on ouvre une enquête pour être sereine le Jour J
- Si on a déjà fait une allergie à certains métaux ou pigments, on passe par la case allergologue pour avoir son feu vert (ou pas).
- On en parle autour de soi (ou sur les forums internet) pour ne pas se retrouver dans un boui-boui et on va sur place pour vérifier l'état des lieux.
- Dans la boutique, on regarde le tatoueur en action et on vérifie du coin de l'il qu'il utilise du matériel à usage unique (il a sorti l'aiguille d'un emballage et l'a jetée à la fin) et qu'il porte des gants.
Pour une fois, on peut juger à la tête du client : si celui qui sort de sa séance de torture a l'air plutôt content, c'est bon signe.- Comme pour le plombier, on demande un devis (ça évite les mauvaises surprises et oui, on peut faire jouer la concurrence) et on y retourne un autre jour pour sauter le pas (ça laisse le temps de réfléchir... et d'économiser !).
Le Jour J : c'est surtout le tatoueur qui travaille mais on peut l'aider en restant zen
- En cas de mal de crâne la veille ou le jour même, on pense Doliprane plutôt qu'Aspirine : elle a un effet anticoagulant et risque d'augmenter les saignements. Pour la même raison, pas question de boire un verre avant pour se donner du courage.
.- On fait un bon dodo (même si le stress nous empêche de fermer l'il, mieux vaut être sous la couette que debout à faire la fête) et on mange bien avant pour éviter de tourner de l'il.
- Même si on est douillette, on évite les anesthésiques locaux type pommade Emla® pour avoir moins mal : une fois l'effet estompé (souvent au bout de 20 minutes), ce sera encore pire et ça peut empêcher le tatouage de bien accrocher.
- On pose nos questions AVANT de commencer et au besoin, on lui demande de nous prévenir avant des gestes qu'il va faire.
Et après ? On prend soin de notre nouvelle acquisition
- Au début,
on pense à changer le pansement du tatouage plusieurs fois par jour : à chaque fois, on nettoie avec un savon doux ou une solution antiseptique (mais surtout pas d'alcool), on rince et on applique une crème cicatrisante (type vaseline). Au bout d'un jour ou deux, on peut généralement laisser tomber le pansement mais pas le nettoyage et la pommade.- Jusqu'à ce qu'il soit cicatrisé, on nettoie notre piercing matin et soir avec un savon au PH neutre et de l'eau tiède. On rince bien (éventuellement avec un sérum physiologique) et on sèche avec un kleenex (notre serviette éponge est un nid à microbes...) On en profite aussi pour faire tourner un peu le bijou.
- Même si notre instinct mode nous pousse à assortir notre piercing à nos fringues,
on prend notre mal en patience et on attend la fin de la cicatrisation (au moins un mois) pour changer de bijou.- Si on ne veut pas un tatouage tout délavé, on attends au minimum un mois (deux c'est encore mieux) pour exposer notre peau au soleil. Voilà pourquoi se lancer au mois de juin est une mauvaise idée...
- On la joue moins sexy pendant quelques jours : des vêtements amples pour éviter les frottements sur la peau, pas de jean serré ou de ceinture en cas de piercing au nombril...
- Ok pour la douche rapide mais pas de bain pendant toute la période de cicatrisation.
- On consulte au moindre signe d'infection.
A savoir :
La loi a mis son nez dans ces pratiques et depuis début 2008,
un décret fixe des conditions d'hygiène pour le tatouage et le piercing (notamment la conservation des produits et la stérilisation). Il impose aussi aux salons d'être déclarés et d'avoir un personnel formé. Le risque s'ils ne respectent pas ces règles ? Un passage au tribunal et une amende allant jusqu'à 1 500 euros. Ca rassure (un peu).